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| | Agonie | |
| | Auteur | Message |
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Ossip Investi
Messages : 71 Réputation : 3 Date d'inscription : 01/02/2017 Age : 21 Localisation : Chez ta génitrice.
| Sujet: Agonie Dim 19 Mar - 17:09 | |
| Le long du salon vide qui à l’air d’agoniser, l’homme traîne sa fatigue comme un condamné attend son jugement. Le fauteuil dans lequel il assoit soixante heures de besogne, interminable torture de l’esprit, est lourd, mou et déchiré, comme l’amas de chair qu’il supporte. Son appartement sent le désespoir, c’est le relent en lui qu’il a laissé pénétrer dans l’inertie. Son nom, c’est Arteaux Delaire. Il a les yeux rougis, le visage mal rasé, les cheveux ébouriffés. Il a une trentaine d’années. Qui est-il ? Lui-même ne le sait plus. Ses crises vont bientôt recommencer. Il va voir le sol se distordre, et choir tous les murs. Il va encore mourir ce soir, puis renaître et souffrir demain. Il ignore pourquoi il souffre, on ne sait jamais, mais au fil de la douleur on oublie, alors avoir mal ne devient ni plus une complainte ni même un sentiment, ce n’est plus que la chute inévitable et continuelle : la contrainte de vivre.
Encore une fois il n’a pas dormi. Il s’est relevé, ayant somnolé sur un vieux tapis qu’il a toujours trouvé laid, il a pris son café. Comme chaque fois, il tousse, le café est trop chaud. C’est le moment où il prend conscience de son existence, le café est descendu blesser sa gorge irritée, et ce n’est que la première brûlure d’une longue liste de poisons qui vont s’inoculer en lui. Il pourrait simplement dire « Stop. Je n’en peux plus. Que cela s’arrête, je ne veux plus du bruit, de l’amertume et de la monotonie. D’ailleurs je n’aime pas ce mot, et j’aimerais pouvoir le crier ! Dire à mon patron qu’il n’est rien et qu’il m’entraîne dans son néant ! Je ne veux plus de la masse, du tumulte incessant de ces gens qui ne vivent pas, moi non plus je ne vis pas. Je n’en peux plus ! J’ai juste besoin de dormir, et d’arrêter tout cela »… mais il est trop tard. Il est déjà monté dans le RER. « Voilà ». Serré, asphyxié, écrasé par cette mixture putride de chair humaine, il a rêvé que tout ces disparaissait, ça l’a soulagé.
Il est arrivé Il regarde le bâtiment banal dans le lequel il « exerce ses fon fonctions ». Le bâtiment, est large, ordonné, grisâtre… bref…à pleurer…
Dimanche. Arteaux dine avec sa famille. Beaucoup sont venus, ses parents, ses frères et sœurs, son oncle et sa tante. Pour la plupart ce ne sont que de vieux réactionnaires qui ne font que se plaindre d’une science qu’ils ne comprendront jamais, elle même exercée par des imbéciles incultes, des voleurs, des menteurs, des pseudos intellectuels engagés ou des corrompus par l’argent et le pouvoir et qui se nomme « la politique ». Ou bien il y a Emma, sa petite sœur qui essaie de créer une association caritative (elle hésite entre les enfants malades et le cancer) et qui ne parle que de ça. En vérité, elle ne le fait que pour soulager sa conscience et participe donc a un vice plus grand, plus fétide encore. Elle est jeune, un peu stupide, elle a des yeux marrons, des cheveux bruns, et une expression agaçante lorsqu’elle n’a plus d’arguments, mais après tout…elle n’est pas si laide, on peut comprendre l’attirance éphémère que son petit ami a pour elle, il se joue évidemment d’elle, il sait très bien qu’il va la quitter. Arteaux a aussi son grand frère assis à côté de lui. Il s’appelle Frederick, il est kiné, ne parle que des choses qu’il possède, prend les autres de haut, se croit plus intelligent parce qu’il lit des livres exécrables que lui-même ne comprends pas, ne paie jamais au restaurant, et ne sort jamais son portefeuille en règle générale, il est d’une mollesse absolument désespérante et ne fait que des blagues lourdes qui ne font rire que lui. Il est plutôt gras, il porte une barbe de trois jours, et une tête assez triangulaire quoique arrondie. Il ya aussi son oncle qui déballe un tas d’inepties de ses grosses lèvres qui puent l’alcool, sa femme d’ailleurs grogne chaque fois qu’il prononce un mot. Et puis les parents, ensembles depuis trente ans, et qui ne s’aiment plus depuis vingt-cinq. Le summum de la médiocrité et de la superficialité. Ils ont élevés leurs enfants dans des principes éducatifs archaïques, des valeurs humaines confites dans ce qu’on appelle « les bonnes mœurs » ou encore « la morale ». Ce soir Arteaux sourit, mais ce n’est pas vraiment lui, il fait dis apprécier la soirée mais rien n’est moins vrai, au fin fond de lui même…il voudrait taper du poing sur la table et s’en aller vers une rue humide et pleine de brouillard… vers un océan paisible et sans tréfonds. | |
| | | Moriarty Membre fort
Messages : 175 Réputation : 6 Date d'inscription : 11/11/2016 Age : 88 Localisation : Flagstaff, Arizona
| Sujet: Re: Agonie Lun 20 Mar - 21:41 | |
| De tous les textes que tu nous as fait parvenir, ce doit être mon préféré! (et sûrement le plus compréhensible) Pour ce qui est du propos général, rien de nouveau sous le soleil, mais c'est raconté de manière très intéressante, et sans aucune concession. Manque plus qu'une Frida belle comme un soleil pour compléter le tableau. Pour ce qui est de la forme, il y a quelques petits trucs qui ont échappé à ta relecture, mais rien de méchant. Par contre, je pense que tu gagnerais à te débarrasser des quelques marques d'oralité qui parsèment la narration ("bref…"), ça rendrait ton style plus formel
En tout cas s'il y en a d'autres comme ça qui arrivent, je dis oui! | |
| | | Saad Tyran
Messages : 575 Réputation : 22 Date d'inscription : 27/06/2016 Localisation : J'aurais bien une idée mais ça va pas te plaire.
| Sujet: Re: Agonie Lun 20 Mar - 22:31 | |
| Alors, avant toute chose tu vas me corriger cette première phrase, c'est un supplice à lire, je t'assure. Ensuite: merde, beau boulot. Bon, le propos est toujours un peu le même, ce qui est dommage parce que j'ai l'impression que tu tournes un peu en rond d'un point de vue narratif et symbolique. Mais passons le message qui, s'il est louable , se renouvèle peu, et passons un petit peu au style: sobre, efficace mais élégant, et agréable à lire, on se laisse porter par les lignes et j'ai pas vu la lecture passer (passée cette... première ligne à s'en bouffer les os). J'ai juste un truc à te dire: continue. Continue, mais explore. Développe ton imaginaire, ne reste pas braqué sur une vision du monde que tu exècre. Essaie de nouveaux schémas narratifs, de nouveaux scénarios. Très franchement, Arteaux aurait pu être l'homme qui parlait au petit prince à la terrasse du café. Si c'est le cas, bien joué, si ce n'est pas le cas: renouvèle-toi, renouvèle ta pensée, et tente d'imaginer. Ouvre tes chakras, comme on dit. A la prochaine mon p'tit gars, et encore beau boulot, nous déçoit pas pour la suite, pour le moment c'est une réussite totale | |
| | | Ossip Investi
Messages : 71 Réputation : 3 Date d'inscription : 01/02/2017 Age : 21 Localisation : Chez ta génitrice.
| Sujet: Re: Agonie Dim 26 Mar - 23:27 | |
| Merci tous les deux ça me touche.
En fait Arteaux est une sorte de James Bond, de François Pignon, de Joseph K. C'est un personnage qui sera récurrent et sous plusieurs formes. Donc oui ça aurait pu être lui qui parlait au petit prince. J'ai pensé à lui en l'écrivant. Ce que j'aime avec Arteaux c'est que je pense qu'il à un peu de nous tous en lui et qu'on à tous un peu de lui en nous. | |
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| Sujet: Re: Agonie | |
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| | | | Agonie | |
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