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 Les mondes d'Arpentiae chapitre 2 : Sous un soleil incandescent

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AuteurMessage
Hakuhyô
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Les mondes d'Arpentiae chapitre 2 : Sous un soleil incandescent Empty
MessageSujet: Les mondes d'Arpentiae chapitre 2 : Sous un soleil incandescent   Les mondes d'Arpentiae chapitre 2 : Sous un soleil incandescent Icon_minitime1Ven 27 Jan - 12:28

Prenant une grande inspiration, le jeune homme pénétra dans la  grande bibliothèque, emplissant ses poumons de l'odeur du cuir tanné et des vieux parchemins. Les rayons solaires, filtrés par les lourds rideaux masquant les fenêtres donnaient à ce lieu accumulant toutes connaissances de ce monde un air mystique. Les étagères croulant sous le poids des livres s'arrêtaient quelques mètres avant un plafond aussi élevé que dix régaliens. Les pas du jeune homme sur le parquet de bois déchirant le silence lui donnèrent l'impression de souiller un sanctuaire. S'arrêtant au centre un rayon suffisamment grand pour qu'il puisse écarter les bras et encore avoir de la marge avant de toucher les étagères,  il leva les yeux vers le plafond. Son regard se perdit alors dans l'immensité de la carte se dressant au dessus de lui. Il n'en existait pas d'aussi grande et complète sur tout le continent d'Arpentiae. On disait qu'il était impossible de la voir dans son entièreté, même si l'on enlevait les étagères en bois massif obstruant la vue. De là où il était, il pouvait néanmoins avoir une vue dégagée sur son pays : Solaris, maison des régaliens. Au sud-est, un soleil à quatre rayons imposants représentait l'emplacement de la capitale régalienne : Iridia. Le jeune homme fixa ce point avec un petit sourire de fierté comme si voir la capitale de sa nation ainsi représentée réveillait en lui un profond sentiment de patriotisme. 

   Le jeune homme était en réalité en pause et profitait de ce moment pour perfectionner ses études en s'éclipsant dans la Grande Bibliothèque. Et c'était grâce à ce genre d'habitudes studieuses qu'il était maintenant en bonne voie pour devenir le Haut Prêtre de Solaris. En effet, il étudiait depuis maintenant plus de douze ans dans la maison du savoir, un immense bâtiment de marbre se distinguant des autres habitations basiques de la cité et lieu de formation des futures prêtres. Ces derniers étaient chargés par la suite de vivre dans le temple du dieu Régis, d'accueillir plaintes, revendications et prières et de les transmettre à leur dieu siégeant en son centre. Or, il y avait une hiérarchie parmi les hommes de foi, et seul le Haut Prêtre avait le droit de voir en personne le dieu soleil.

   Le régalien laissa son doigt traîner sur l'étagère d'un air distrait jusqu'à ce qu'il s'arrête devant son livre préféré qu'il avait déjà feuilleté de long en large : Cartographie et environnement d'Arpentiae. Il le sortit de sa prison entre deux autres imposants volumes et l'ouvrit devant lui à une page aléatoire qui se trouva être l'atlas du continent, la page devant laquelle il avait passé le plus de temps à rêvasser. Laissant son doigt parcourir routes et fleuves, des images d'aventure épique s'imposèrent à lui. Il aurait tant aimé visiter ces contrées lui étant étrangères ! Il s'était maintes fois imaginé, un bâton de marche en main, s'élançant sur les grandes routes de terre battue pour connaître rencontres étonnantes et séparations larmoyantes ! Il poussa un soupir de résignation, refermant le livre d'un bruit sec. Ce destin, aussi attrayant soit-il n'était pas le sien, il le savait et l'avait accepté il y a bien longtemps. Ses parents, riches commerçants de Solaris, avaient tracés son avenir dès le jour de sa naissance, le destinant à bien plus qu'une vie de vagabond solitaire. Et jusque là, le jeune homme avait toujours réussi à les satisfaire, courbant docilement l'échine.
"Haego !"
Plongé dans ses pensées, le jeune régalien n'avait entendu personne rentrer. Et pourtant, lorsqu'il se retourna en sursautant, il tomba nez à nez avec son précepteur au regard perçant. Il ramassa précipitamment le pauvre livre s'étant échoué sur le parquet et le remit à sa place avant de s'incliner maladroitement devant son enseignant attitré.
"Oui Monsieur Porel ? Vous souhaitez me parler ?
- En effet Haego ... suis moi immédiatement, le directeur veut te voir ! Et tu sais qu'il n'aime pas attendre les jeunes hommes impertinents dans ton genre. Je ne sais pas quelles inepties tu as encore pu prononcé pour t'attirer les foudres du Directeur, mais j'espère que ta punition sera à la hauteur de ton péché."
Puis, sans un mot de plus, le précepteur tourna les talons, faisant bruisser sa cape d'un blanc immaculé, couleur de l'autorité en Solaris. Le jeune homme n'hésita pas un instant avant d'emboîter le pas de son précepteur ; le défié aurait été la pire des erreurs et en outre, il était intrigué par ce que le Directeur pouvait avoir à lui dire.

   Haego n'avait aucune raison de se faire punir contrairement à ce que semblait croire Monsieur Porel. Ce  vieil homme aigri s'était montré méprisant dès le début de l'apprentissage du jeune homme. Et ce n'est qu'en gagnant en maturité qu'Haego avait comprit que ce mépris venait de la rancœur de son précepteur, ayant toujours souhaité accéder au rang de Haut Prêtre, mais n'ayant jamais réussi à accéder à la moindre fonction dans le temple. Autrefois, les remarques désobligeantes du vieux régalien avaient tendance à blesser son élève mais à présent, ce dernier éprouvait de la compassion pour cet homme aux rêves brisés. De plus, les réprimandes subies par Haego étaient devenues moins impressionnantes que ridiculement comiques depuis qu'il dépassait son précepteur de deux têtes. Il fut soudain surpris quand celui-ci s'arrêta brutalement devant lui.
"Je te laisse attendre ici Haego ... et ne soit pas aussi impoli envers le proviseur que tu ne l'es envers moi où tu trouveras vite le chemin de la sortie !"
Le jeune régalien lui envoya un sourire plein de compassion en réponse aux faux reproches de son précepteur qui, indigné, repartit de son pas bancal en faisant de nouveau claquer sa cape. Le regardant partir, Haego s'assit sur l'un des fauteuils molletonnés posé au bout du couloir où siégeait la porte menant au bureau du chef du bâtiment.

   Il était connu que le proviseur de la maison du savoir  aimait faire patienter les personnes dont il demandait la présence. Une sorte de marque supplémentaire de sa supériorité pourtant déjà marquée par son age et sa prestance. Dans la société régalienne, respect des aînés et des fonctions socio-professionnelles étaient au cœur des mœurs, à côté de valeurs telles que la tolérance, la bienveillance et le pardon. Car c'est ainsi que Régis avait enseigné la vie à ses enfants : Les plus forts doivent venir en aide aux plus démunies, car aucune vie ne vaut plus ou moins qu'une autre. Dans ce bas monde, tout le monde est égal et seule la grandeur d'âme lors de la vie charnelle peut conduire à l'élévation spirituelle vers les rayons bienfaiteurs et divins. Ces mots, les enfants les apprenaient à l'école avant même de savoir les écrire car c'était sur ces principes que se basait la société de Solaris.

   Un soudain grincement de porte déchirant le silence fit relever la tête d'Haego en sursaut. Lui étant habitué à se réfugier dans sa conscience au moindre instant de paix se faisait facilement surprendre. Le directeur, un homme grand au crâne complètement rasé et à la tenue brodée d'or fit son entrée dans le couloir servant aussi de salle d'attente. Il dégageait de cet homme, ayant dépassé la cinquantaine, une vivacité et une assurance lui donnant tout le charisme que nécessitaient ses fonctions. Néanmoins, la lueur de bienveillance dans son regard avait le don de mettre n'importe qui en confiance. Haego se releva sec en voyant le regard de son supérieur se poser sur lui et s'inclina bien bas d'une révérence sincère.
"Relève toi, mon enfant, et suis moi dont, j'ai à te parler."
Le jeune homme appréciait particulièrement la voix de son proviseur : rauque mais étonnement douce et pleine de bonté. Il se redressa comme il le lui avait été demandé et emboîta le pas du directeur dans son immense bureau.

    La pièce, comme presque toutes celles de la maison du savoir, possédait de grandes fenêtres cachées par de lourds rideaux afin que la chaleur des rayons solaires ne dérange pas le travail majeur en cours en ce lieu. Les murs, majoritairement en bois, étaient décorées de magnifiques tentures enjolivant la pièce aux poutres épaisses apparentes. En son centre trônait fièrement un bureau de chêne sculpté représentant Régis et Séléna en tant que pieds soutenant la voûte céleste et dévisageant une carte du monde d'Arpentiae sur un plateau dont le niveau affleurait le sol. Néanmoins, là où le visage du dieu soleil rayonnait de détails et de finesse, celui de la déesse lunaire était simplement caché dans l'ombre d'une grande cape. Représenter la sœur du dieu protecteur n'était pas interdit, mais la peur d'offenser Régis en lui donnant un visage était telle que peu d'artistes s'y risquaient. Avec les rayons de livres couvrant les murs et le silence harmonieux de la pièce, tout ici respirait le calme et la concentration ; comme une ode aux études et à la dévotion divine. 

   Haego s'assit alors docilement face au directeur du temple du savoir, sur une chaise réservée à de possibles visiteur tel que lui. Il inclina de nouveau la tête pour montrer son infini respect envers son supérieur et attendit que celui-ci prenne la parole comme le voulaient les règles de bienséances. Une fois quelques dossiers hasardeux classés de manière à y revenir après l'entrevue, le proviseur clama enfin de sa voix posée :
"Haego, je vais enfin pouvoir te parler seul à seul. Tu n'es pas sans savoir quel avenir t'attend à la fin de tes études acharnées, notamment grâce à ton dévouement exemplaire. Ne passons pas par quatre chemins, je pense sincèrement que tu es l'un des meilleurs éléments ayant foulés le sol de cette école."
Le jeune homme, tout d'abord surpris, ne doutait pas de la sincérité de son directeur qui se reflétait dans ses yeux. Mais il se demandait par contre où celui-ci souhaitait en venir.
"Vos compliments me vont droit au cœur, je ne fais pourtant que mon devoir de régalien en honorant notre divinité nous éclairant de ses rayons bienfaiteurs. Mais ne m'avez-vous appelé que pour m'offrir des mots de douceur ?
- Tu te doutes bien que non, ce n'est pas la réel raison de notre entrevue, je voulais juste te faire savoir l'opinion que j'avais de toi avant d'attaquer au vif de la conversation, répondit le directeur en joignant les mains. Vois-tu, il s'avère aujourd'hui que la destinée que Régis à éclairé devant toi ne soit point celle à laquelle nous aurions pu nous attendre. Toi, Haego Markof, a été sélectionné par le haut Prêtre en personne pour être sacrifier à la gloire de Régis, pour nourrir ses rayons créateurs de vie. As-tu une quelconque remarque à faire ?"
Cette nouvelle éveillait des sentiments profondément contradictoires en Haego. D'un côté, il savait que cette décision prise par le Haut Prêtre était juste un moyen de s'assurer que sa place ne serai pas prise de si tôt. De plus, servir de sacrifice l'empêcherait à jamais de voir le monde qu'il aimerait tant parcourir de long en large, voir même en travers. Mais d'un autre côté, si le Haut Prêtre avait choisi cette destinée pour lui alors pourquoi la refuser? Après tout, le Haut Prêtre était le représentant de l'autorité du dieu suprême du soleil. Oui, Haego devait se plier à la volonté de son dieu. Il laisse donc un sourire timide s'épanouir sur son visage et répondit au chef de la maison du savoir d'une voix intimidée :
"Et bien .. je ne sais pas vraiment quoi dire. Cela serait un honneur sans pareil de servir ainsi Régis et de  lui prouver mon dévouement à son éternelle puissance ! Je vous remercie Monsieur le Directeur pour cette information capitale et honorifique dont vous me  faites actuellement part. Votre bonté n'a d'égale que votre grandeur."
Haego se leva et s'inclina alors devant son supérieur comme la coutume le convenait pour remercier un aîné nous ayant offert un cadeau. Maintenant que tout ce qu'il y avait à dire avait été dit, il suffit de quelques formules de politesse avant que le jeune Haego ne se fasse congédié. 

   Le future sacrifié resta pendant de longues secondes devant la porte fermée du bureau qu'il venait de quitter. Les yeux dans le vague, il essayait de comprendre ce qu'il était en train de ressentir. Était-il heureux de pouvoir accomplir une mission induite directement par le représentant sociétal de son dieu ? Était-il triste de devoir quitter sa vie si prometteuse ? Incapable de délier la moindre de ses pensées en un fil cohérent, il secoua la tête et se mit enfin en marche. Il ne savait pas vraiment où aller. En tant que future sacrifice, il était libéré de toutes ses obligations pour cette dernière journée d'existence. Seule la dix-neuvième heure pourra mettre fin à son illusion de liberté. Incapable de calmer ses nerfs à vifs, Haego ne remarqua où l'avaient mener ses pas qu'au dernier moment : à son refuge, son seul lieu de paix en dehors de la Grande bibliothèque qu'il ne reverrait par ailleurs plus du tout.

  Écartant les panneaux de bois coulissants, Haego se glissa dans le jardin intérieur du temple du savoir. Chaque bâtiment, même le plus anodin, possédait un jardin intérieur ou à minima extérieur en Solaris, c'était aussi commun que posséder des toilettes. Car en effet, sans ces jardins, la vie serait bien plus difficile : le soleil ne se couchant jamais, seule une fleure et l'eau octroyées aux régaliens par leur dieu chéri permettaient de réguler la température. La cryzalis ne sortait qu'à quelques centimètres du sol, ses pétales d'un bleu ciel envoûtant. Cependant, le réseau de racines de cette plante s'étendait sur des kilomètres sous terre, si bien qu'elle ne manquait presque jamais d'eau. Et heureusement car c'est en absorbant ainsi l'eau affluant des fontaines intarissables du temple du dieu soleil que les cryzalis produisaient leur fraîcheur vitale aux régaliens. C'est donc dans ces jardins intérieurs qu'il faisait le plus frais et qu'il était le plus simple de se concentrer. Néanmoins, les habitants de la maison du savoir, trop préoccupés par leurs devoirs ou leurs études, ne venaient que très rarement dans ce lieu de paix. Haego profita donc de cet endroit désert pour s'asseoir en tailleur au pied d'un arbre et méditer sur son avenir.

***



   Ce n'est qu'une fois que la dix-huitième heure eu retenti qu'Haego sortit enfin du jardin où il aimait tant se réfugier. Il fit d'ailleurs ses derniers adieux à ce refuge de solitude avant de s'en écarter, sûrement pour toujours. Oui, il avait prit son choix, il irait au temple du dieu soleil pour servir de sacrifice car tel était son destin. Il se rendit en premier lieu dans sa chambre qu'il avait habité pendant plus de dix ans. Pieux de nature, il n'avait pas trouver l'intérêt de décorer sa chambre outre mesure, ses affaires personnelles ne tenaient donc que dans une valise pas tout à fait pleine. Il caressa le pendentif représentant un soleil autour de son cou, murmura une prière et quitta sa chambre de la Maison du Savoir. Il fit les mêmes adieux quelques minutes plus tard au bâtiment tout entier, une fois dans la rue principale de  la capitale. Cela lui déchirait le cœur de quitter ainsi un lieu qu'il avait tant chéri, mais malgré son sentiment de perte croissant au fur et à mesure que ses pas s'éloignaient de son passé, sa foi n'en devenait que plus grande. 

   Avant de partir pour le temple surplomba Iridia, Haego passa chez ses parents qu'il n'avait plus vu depuis maintenant plus d'un an. Il se fit accueillir à bras ouverts par sa famille qui lui proposa même de manger le souper à leur côté. Mais le jeune homme refusa poliment avant de leur expliquer qu'il n'était pas là après avoir obtenu une autorisation de sortie mais pour leur dire au revoir. Même si son père ne pleura pas comme sa mère, Haego su qu'il était au moins autant touché par cette nouvelle. Il posa une main réconfortante sur l'épaule de son fils, son silence éloquent étant plus parlant qu'un long discours. Madame Markof essaya tant bien que mal d'arrêter le départ de son fils mais se fit violemment réprimander par son mari qui cria, plus pour défouler sa frustration que par colère contre sa femme :
"Silence femme ! J'espère pour toi que ces propos hérétiques ne sortiront pas de cette maison ... notre fils à été choisit par Régis lui même pour accomplir sa volonté, nous  devons respecter les décision impénétrables de notre dieu bien-aimé ..."
Haego sentait que le cœur n'était pas au centre du discours de son père. Mais s'opposer à Régis aurait été la dernière de ses erreurs. Blessée, la mère du future sacrifié maudit à la fois son dieu, son mari, et son fils avant de s'enfuir en larme à l'étage. Cela faisait mal au cœur du jeune homme qui aurait aimé des derniers mots plus amicaux de la part de mère. Qu'importe, il n'avait plus qu'un quart d'heure pour remonter la grande allée menant au temple. Il donna une dernière accolade masculine à son géniteur puis, après une dernière révérence de respect, quitta définitivement le foyer familial.

    Le souffle court et le cœur encore serré, Haego prit le temps de se remettre de ses émotions et de murmurer une prière avant de se mettre finalement en chemin pour le temple du dieu soleil. Pour cela, il devait remonter la grande allée, l'avenue la plus large et bondée de monde de tout Iridia. Venant d'une rue secondaire, il dut attendre que le flot de charrette tirées par de paisibles poneypothames se tarisse avant de se glisser dans la foule compact de passant. Dans cette masse humaine, seul le temple surélevé pouvait servir de point de repère. Et c'est donc grâce à cette étoile salvatrice qu'Haego pu avancer tant bien que mal dans la bonne direction. 

   Il fallut presque tout le temps qu'il lui restait au jeune homme pour franchir la marée humaine intarissable qui coulait maintenant derrière lui. Alors que devant lui se tenait le but de toute sa vie : le temple du dieu soleil. Circulaire et de marbre veiné de topaze, ce bâtiment avait toujours le don d'impressionner le jeune régalien l'ayant pourtant déjà vu un nombre incalculable de fois. Entourant le temple, un gouffre profond recueillait l'eau jaillissant des 8 cascades du temple. Ayant étudié pendant des années le fonctionnement de ce lieu, Haeogo savait que cette eau était un don aux régaliens fait par le bon et grand Régis. Au fond du gouffre, de nombreux canaux souterrains alimentaient les nappes phréatiques de tout Solaris. Néanmoins, seules les chutes pointant entre les points cardinaux se jetaient dans le gouffre. Celles orientés au nord, à l'est, et à l'ouest alimentaient trois aqueduc desservant toute la population en eau potable qui devait néanmoins être économisée pour que tout un chacun y ai le droit. Pour finir, la cascade sud étaient recueillie par d'immenses mains de marbre, seulement quelques mètres au dessus des grandes portes permettant d'entrée dans le temple, puis redistribuée dans tout l'édifice pour alimenter les jardins et les prêtres. 

   Ne souhaitant pas arriver en retard, Haego murmura la prière rituelle avant d'entrer dans le temple où l'attendait sa mission qui mettra terme à sa vie pour de biens plus grands dessins. Dans le hall de nombreux prêtre s'agitaient sans cesse, débordés de travail afin de gérer les plaintes, réclamations et prières venant de tout Solaris. Haego adorait d'habitude regarder tourner les mécanismes bien huilés de la micro-société du temple. Mais néanmoins l'approche imminente de sa mort l'empêchait d'apprécier quoique ce soit à sa juste valeur. Ne sachant que faire, il fut surpris d'entendre une voix l'appeler par son prénom. Une voix de derrière lui. Il se retourna en sursaut et tomba alors face à la dernière personne qu'il s'attendait à rencontrer : le Haut Prêtre. S'inclinant bien bas face à la seconde personne la plus puissante de tout solaris, Haego avait rudement peur de savoir ce que celle-ci avait à lui dire avant son imminent sacrifice.
"Relève toi Haego. Et suis moi."
Caché derrière un masque entièrement blanc, il était impossible de deviner l'identité du Haut Prêtre. De plus, sa voix sans age ne permettait même pas de savoir s'il s'agissait d'un jeune homme ou d'un homme âgé près de l'incinération. Cependant, sa démarche laborieuse en disait long sur son état de santé décroissant. Il faudrait bientôt trouver un autre Haut Prêtre, et ça ne sera pas Haego. Ayant étudiés de nombreux plans du temple, ce dernier connaissait les lieux par cœur sans même les avoirs un jour foulé. Il savait déjà où on l'emmenait : dans les prisons du temple où il passera les derniers instants de sa vie avant d'être purifié et enfin sacrifier. Ce dernier mot résonnait maintenant à ses oreilles comme le dur bruit d'un gong qu'on frappait trop fort. 

   Le temple étant immense, Haego eu le temps de se résigner une dernière fois à son destin. Néanmoins, il était tant perdu dans ses pensées qu'il fallut de longue minutes avant de se rendre compte que, bien qu'il n'avait pas quitter le Haut Prêtre d'une semelle, il n'était pas dans l'aile du temple où se trouvaient les geôles. D'abord surprit puis intrigué, des dizaines de questions se pressaient dans son esprit. Pourquoi un tel détour ? Allait-il vraiment dans les geôles  ? Pourquoi irait-ils autre part s'il devait servir de sacrifice ? Et depuis quand c'était le travail du Haut Prêtre de faire une tache aussi ingrate que mener quelqu'un à la mort ?
"Ô grand Haut Prêtre, représentant de la toute puissance de Régis, m'autoriseriez-vous une simple question ?"
n'obtenant pas de réponse, Haego prit ça pour un probable oui.
"Je me demandais pourquoi nous ne nous dirigions pas vers la prison du temple de notre vénéré dieu."
Toujours aucune réponse, le Haut Prêtre semblait prendre un malin plaisir à le tenir dans l'ignorance, état qu'Haego détestait incarner.
"Je vais bel et bien me faire sacrifier n'est-ce pas ? La cérémonie aurait-elle était avancée ? Pourquoi prenons nous tous ces détours insensé alors ?"
N'obtenant toujours pas un mot en réponse, le jeune régalien poussa un juron dans sa barbe et se tut, espérant trouver des réponses à toutes ces questions au bout du chemin.  Et cela ne manqua pas. S'arrêtant devant la porte la plus imposante qu'Haego n'eu jamais vu, le Haut Prêtre se retourna enfin vers lui.
"Nous voilà finalement arrivés."
Haego savait où il se trouvait. Il le savait mais ne parvenait pas à y croire.
"Jeune régalien, tu n'as en réalité pas été choisit comme sacrifice, tu l'auras deviné. Non, si tu es ici, c'est pour une raison bien plus mystérieuse."
L'incompréhension s'agrandit plus qu'imaginable sur le visage du jeune homme. Pendu au lèvres du Haut Prêtre, il n'attendait que la suite de ses paroles. Ou du moins, il aurait aimer s'y attendre.
"Régis veux te voir." 



Voilà finalement le chapitre 2 des aventures du monde d'Arpentiae. Comme vous l'avez sûrement remarqué, cette partie est construite en miroir vis à vis du chapitre 1er. J'attend vos retour avec impatience qu'ils soient positif ou négatif, tant qu'ils sont argumentés.
Si vous possédez un compte wattpad et que vous souhaitez que plus de personnes puissent découvrir cette histoire, n'hésitez pas à aller la fav un coup. Ça donne plus de visibilité à ma production qui en aurait bien besoin !
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Les mondes d'Arpentiae chapitre 2 : Sous un soleil incandescent
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